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Pratiquer l’art du Detachement

© photo prise par Em Hopper

La philosophie du yoga nous apprend que cultiver le détachement permet de trouver le bonheur, le vrai, celui qui ne peut faillir qu’importe les vicissitudes de la vie.  

C’est l’objet même de la quête de l’illustre Siddartha Gautama, qui en incarnant le détachement, s’est éveillé pour devenir le Bouddha. 

Connaissez-vous la légende du Bouddha ? 

Siddartha était un jeune prince très riche qui vivait enfermé dans un château luxueux à l’abri de la misère. Un jour, en sortant de sa jolie cage dorée, il fit des rencontres qui le bouleversèrent. En effet, il s’aperçut à quel point le peuple pouvait souffrir. Cela lui brisa le cœur. Il comprit que nul homme ne pouvait échapper à la souffrance. Même lui qui, jusque-là, ne l’avait pas connu, savait qu’un jour il ne pourrait l’éviter. Il quitta alors sa vie glorieuse toute tracée pour entreprendre un chemin d’errance ascétique en quête de la réponse à cette question : comment empêcher la souffrance de s’introduire dans la vie des hommes ? 
 
Il parcourra de nombreux territoires, rencontra de nombreux sages et médita d’incalculables heures avant d’enfin connaître ce qu’on appelle l’éveil. D’ailleurs, Bouddha signifie l’éveillé en sanskrit. 

Mais qu’est-ce que le détachement ?   

Le détachement peut se définir comme un « état, sentiment de quelqu’un qui n’est pas ou ne se sent pas lié à quelque chose, concerné, intéressé par quelque chose1 »
 
Pratiquer le détachement, c’est prendre de la distance avec ce qui nous arrive, avec les personnes de notre entourage, avec le cours de la vie. 
 
Cela conduit à laisser la vie faire son œuvre sans y opposer de résistance.

© Ithalu Dominguez

Tout passe dans la vie, rien n’est éternel à commencer par nos vies. 

Si nous nous attachons à quelqu’un ou quelque chose qui par nature, va tôt ou tard nous quitter, nous allons forcément souffrir. 

Réfléchissez un instant à votre vie et à ces épreuves. Qu’est-ce qui a causé ce pour quoi vous êtes (ou avez été) en souffrance ? Cela n’est-il pas l’attachement que vous vouez à ces choses ou à ces personnes qui vous maintient dans la souffrance ? 

Parfois même nous pouvons être attaché à une idée que nous avons de nous-même et cette idée nous pousse à répéter des situations qui nous font souffrir au fond de nous. 

Peut-être ce discours vous dérange et vous vous demandez comment vivre une vie, détaché de tout. Cela serait une vie sans amour et donc, une vie sans intérêt. 

Détacher et aimer sont bien deux choses différentes. 

Je pense qu’il est tout à fait possible de donner et recevoir de l’amour tout en demeurant détaché des évènements.  

Est-ce que j’y arrive ? Pas toujours, tout dépend de comment je me sens ce jour-là et de l’épreuve que je traverse. 

Mais ce qui est beau avec la vie, c’est que chaque jour nous pouvons recommencer, faire mieux que la veille, grandir, nous transformer.

La vie est un apprentissage et garder en tête cette idée de « tout passe » et la pratiquer sur les petits tracas du quotidien peut déjà être un grand pas. 

Si nous gardons en tête que tout passe dans la vie, nous pouvons davantage chérir les bons moments et moins accordé d’importance aux mauvais. 

Je vous souhaite de trouver en vous la force de vous détacher de ce qui vous fait souffrir.

A propos de l’auteur

 

  1. . Dictionnaire Larousse, https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/détachement/24742#:~:text=1.,%2C%20indifférence%20%3A%20Parler%20avec%20détachement. ↩︎

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